XIII, de Cuba à Moscou : le retour de l'amnésique le plus célèbre de la BD
La fin du diptyque entamé à Cuba, dans lequel Jason Mac Lane, alias XIII, semble être passé du mauvais côté de la Force… Malgré lui !
Table des matières
Entre aventures moscovites et flashbacks, Moscow-Spaso House est une véritable plongée dans le passé de XIII. Yves Sente nous livre un scénario, toujours au plus proche de la réalité et au cœur de l’actualité : les élections américaines !
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XIII : entre tensions avec la Russie et hacking international
Toujours en délicatesse avec sa mémoire, Jason Mac Lane, alias XIII, en apprend un peu plus sur son passé récent dans un jet privé en direction de Moscou. Boris, un agent russe qu’il a connu à Cuba, lui rappelle en plein ciel une mission effectuée en 1984 à Spaso House, la résidence moscovite de l’ambassadeur des États-Unis. XIII y avait caché une micro-cassette contenant la preuve d’un trafic de technologies militaires entre milliardaires russes et américains.
Un bon moyen de pression pour faire décoller la carrière de Boris au GRU (Renseignements militaires russes). Mais le FSB (service fédéral de sécurité intérieure) est aussi sur la piste de l’enregistrement. Jason, qui ne se souvient de rien, est au centre d’un affrontement féroce pour récupérer la précieuse cassette.
Back to topMoscou : terre des aventures de XIII
Le tome 29 des aventures de l’amnésique le plus célèbre de la bande dessinée prend place à Moscou, une ville que le dessinateur Iouri Jigounov connaît bien puisqu’il y est né et y a vécu.
Et XIII se retrouve sérieusement secoué entre les renseignements militaires russes (GRU) et leurs rivaux du service fédéral de sécurité intérieure (FSB). D’autant plus qu’il n’a, du moins c’est ce qu’il prétend, aucun souvenir de l’endroit où se trouve la micro-cassette convoitée, qu’il a cachée dans la résidence de l’ambassadeur des États-Unis à Moscou.
La capitale de la Russie est l’endroit idéal pour un thriller sur fond de conflit entre services de renseignements. L’occasion également pour Yves Sente d’enrichir le passé de XIII en complétant certaines périodes de sa vie. Et d’ouvrir la série vers les prochains épisodes où la problématique de l’élection présidentielle américaine aura une place centrale. XIII est en phase avec notre époque et l’actualité la plus brûlante, ce qui le place constamment dans des situations inextricables, pour le plus grand bonheur des lecteurs.
Back to topMais pourquoi un tel succès ?
XIII a beau être haï, craint, et/ou poursuivi par une horde de tueur.ses sanguinaires qui veulent sa peau (et la mémoire qu’il y a dedans), c’est un héros qui a su emballer les lecteurs depuis quelques dizaines d’années.
Comment expliquer un tel engouement, et surtout, une telle longévité ?
Yves Sente, qui connaît bien le tatoué à la mèche blanche, puisque c’est lui qui, en 2007, a succédé à Jean Van Hamme au scénario, avec Iouri Jigounov au dessin, a sa petite idée. Son histoire avec XIII a commencé tôt :
Yves Sente : Je dois l’avouer, je fais partie de ceux qui ont sauvé XIII sans le savoir. Car, pour être tout à fait honnête, je suis passé complètement à côté des trois premiers tomes… et puis, un jour, en jetant un coup d’œil à la vitrine du libraire à côté de chez mes parents, je tombe nez à nez avec la couverture de SPADS. Et là, c’est le choc. Visuel d’abord. Je l’achète, 392 francs belges à l’époque (un peu moins de 10 euros), puis je me plonge dans l’histoire. Bon, évidemment, je n’y comprends rien, et je dois acheter les trois précédents. Sans le savoir, j’avais mis mon jeune doigt dans l’engrenage.
Un doigt qui entraînera le scénariste à basculer tout entier dans la série. Mais il a beau en connaître l’univers par cœur, le succès de la série reste un mystère, c’est sans doute là toute sa beauté :
Yves Sente : La clef du succès de cette série ? L’efficacité ! Dans une série telle que XIII, qui se targue d’être un page-turner, il faut être efficace. Virtuose, c’est bien, flamboyant, pourquoi pas ? Mais si vous n’êtes pas efficace, ça ne servira à rien. Et dans ce domaine, Vance et Van Hamme sont des tueurs ! Ensuite, et là, c’est l’ancien éditeur qui parle, le miracle est inexplicable, c’est la conjonction du bon sujet au bon moment. Et la rencontre d’un éditeur qui sent les choses.
Et ce n’est pas son éditeur, Yves Schlirf, qui dira le contraire :
Yves Schlirf : XIII est devenu culte mais pour moi, cette série est et restera la série de mon cœur. J’ai commencé ma carrière d’éditeur avec elle. XIII a un peu été l’équivalent de mon ange gardien, présent et fidèle, depuis plus de 33 ans. Après tout ce temps, je reste admiratif face à ce monument de la BD, et très reconnaissant à ses auteurs de m’avoir confié leur personnage. Merci William, merci Jean et, bien sûr, merci aussi à Yves et Iouri.
Back to topEn librairie
Retrouvez l’intégralité de la série XIII en librairie :
Bonne lecture
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