Blake et Mortimer de retour à Londres !
Dans ce nouvel album, Jean Dufaux conjugue science-fiction, aventure et folie en un bel hommage à l’œuvre de Jacobs, relayé par les traits évocateurs et précis de Christian Cailleaux et Étienne Schréder, qui mettent en scène un Londres éternel digne de La Marque Jaune.
Dans L’Onde Septimus, Jean Dufaux revisitait avec audace la fantasmagorie jacobsienne de La Marque Jaune. Le trait mimétique d’Antoine Aubin et la griffe « so british » d’Étienne Schréder ravivaient la mémoire des maléfices de l’inquiétant docteur Septimus.
Olrik retrouvait son costume de Guinea Pig pour affronter l’Onde Mega et la menace d’un engin extraterrestre, l’Orpheus, avant de basculer dans la folie...
beaucoup d'éléments restent en suspens, mais le professionnalisme de Dufaux fait que les 66 pages se tiennent. Et dès la sortie de l'album, une suite est envisagée. - Étienne Schréder pour Casemate
Sept ans après la parution de L’Onde Septimus, nous retrouvons dans Le Cri du Moloch nos deux héros britanniques mais aussi Olrik, qui vit désormais reclus dans un hôpital psychiatrique. Alors que Philip Mortimer tente de ramener son vieil adversaire à la raison, il apprend qu’il existe un autre Orpheus...
À bord d’un cargo transformé en laboratoire secret, le professeur découvre l'étrange pilote de cette machine : un alien à forme humaine, sombre et hiératique, auquel les scientifiques ont donné le nom de « Moloch », la divinité biblique.
Le Moloch est mon bébé. (...) Vampirisant les corps, il lui faut un visage assez impersonnel (...). Je crois qu'on est bien là dans la sensibilité et la méthode Jacobs. - Christian Cailleaux pour Casemate
Jean Dufaux prête à cet alien une effrayante capacité à s’approprier le corps de ses adversaires, à la manière du « huitième passager » du cinéaste Ridley Scott (si ce n’est que l’appropriation, dans le cas du Moloch, est plutôt d’ordre psychique que biologique).
Le Moloch s’exprime au travers d’étranges messages hiéroglyphes, dont l’écriture envahit peu à peu les façades de Londres. Seul Olrik semble en mesure de les déchiffrer : Mortimer parviendra-t-il à le ramener à temps à la raison ?
Il faudra constituer, inventer, dresser cette graphie nouvelle qui emprunte assez à l'écriture égyptienne du temps des pharaons. - Jean Dufaux dans le scénario du Cri du Moloch
Dans ce récit cabalistique, Christian Cailleaux et Étienne Schréder rivalisent de talent pour rendre l’ambiance du Londres des années 1950.
Les auteurs complices égrènent les hommages graphiques au chef-d’œuvre La Marque Jaune, tandis qu’un scénario implacable se dessine : celui de la mise en abyme du personnage d’Olrik, véritable mythe de la bande dessinée franco-belge.
Jacobs n'est pas avare de renseignements sur ses personnages - relisez Un opéra de papier -, sauf sur Olrik. Pour lui, il s'agit d'un pur personnage de bande dessinée des années 50. (...) Je pense, et je ne suis pas le seul, qu'ouvrir le passé d'Olrik serait le tuer. - Étienne Schréder pour Casemate
Laurence Croix, la coloriste de l’album, restitue quant à elle avec brio les couleurs expressionnistes de l’âge d’or du Journal Tintin, celles d’Edgar P. Jacobs, le créateur des aventures de Blake et Mortimer.
Colorisant toujours mes albums, j'ai fait beaucoup de suggestions à Laurence Croix. Là aussi nous avons voulu revenir à une gamme assez sobre. Avec une couleur dominante, gris coloré, gris brun, parsemée de taches de couleur en contrepoint. - Christian Cailleaux pour Casemate
La prochaine aventure des deux héros "so british" sera en librairie le 20 novembre. Sans plus attendre, découvrez la bande-annonce de cette nouvelle enquête sur les traces d'Olrik !
Merci à Casemate pour l'utilisation des citations