La Complainte retrouvée
Un quart de siècle après Rosinski, Paul Teng ouvre un nouveau cycle des aventures de l’indomptable Sioban, sur scénario envoûtant de Jean Dufaux.
Une héroïne médiévale-fantastique qui nous est bien familière : vingt-trois ans après la conclusion du cycle de Sioban de Complainte des Landes perdues, revoici Sioban !
Aidée de Seamus, la jeune femme a triomphé de ses ennemis. Mais son pouvoir est encore mal assuré sur l’île des landes perdues : jusque dans les propres rangs de la famille royale des Sudenne, rivaux et adversaires guettent le moindre faux pas. Sioban va devoir replonger dans le passé de son clan pour accomplir sa destinée...
C’est avec Sioban, et les quatre tomes de ce cycle, que les lecteurs ont découvert l’histoire des Sudenne. Rapidement, Jean Dufaux a enrichi sa Complainte des landes perdues avec le cycle des Chevaliers du Pardon où, plongeant dans l’histoire de l’île, il a raconté le destin des Moriganes, qui régnaient sur l’Eruin Dulea avant l’arrivée des Sudenne. Puis, avant elles, celui des Sorcières.
Mais alors que le scénariste Jean Dufaux achevait le dernier album de cette ultime saison, Sioban est venue lui rendre visite, s’imposant peu à peu dans son esprit, soulevant mille questions restées sans réponses.
Jean Dufaux l’a écoutée, et ce nouveau cycle a débuté. Complainte des Landes perdues, qui réunit les thèmes de prédilection de l’auteur, est une saga riche et dense, portée par des personnages hauts en couleur et des créatures fabuleuses. C’est un monde de légendes, fantastique et envoûtant ; un univers singulier et inoubliable.
Servi par le dessin somptueux de Teng (nouveau venu dans la série), l’album, à l’ambiance très tolkienenne, ne manque ni de qualité ni de... charmes.
Historia
Pour ce nouveau cycle (en parallèle de celui qui s’attache aux sorcières et aux origines de l’île), Jean Dufaux a confié à Paul Teng le soin de mettre en images l’atmosphère celtico-horrifique de l’Eruin Dulea. Le nouveau dessinateur réalise une prouesse en se coulant avec aisance dans cet univers et en s'appropriant ses codes avec adresse.
Fin, précis, et élégant : le trait de Paul Teng nous transporte dès la première case de son Complainte des Landes perdues !
En attendant de retrouver Lord Heron en librairie, nous vous offrons les premières pages de cette épopée grandiose. Bonne lecture !