Blutch
Scénario - Dessin
Christian Hincker, dit Blutch, naît à Strasbourg (Bas-Rhin) le 27 décembre 1967. Il est diplômé de l'école des arts décoratifs de sa ville natale. Il publie ses premières bandes dessinées dans le magazine ‘Fluide glacial' à partir de 1988. Ces planches seront ensuite regroupées dans les albums « Waldo's Bar » (Audie), « Mademoiselle Sunnymoon » (Audie) ainsi que « Blotch » (Audie).
La revue ‘Lapin' accueille également certains de ses premiers récits ; le lecteur les redécouvrira plus tard dans « Sunnymoon, tu es malade » (L'Association, 1994). Les éditions Cornélius publient « Lettre américaine » (1995), une sorte de carnet de voyage, puis la série des cinq fascicules de « Mitchum » (1996-1999). Pour la revue ‘(À suivre)', Blutch s'émancipe du registre humoristique en adaptant le « Satyricon » de Pétrone. Il poursuit dans une veine « antique » avec le très remarqué « Péplum » (Cornélius). L'année suivante, Blutch signe « Le Petit Christian « (L'Association) », dans lequel il met en scène les souvenirs de son enfance en Alsace dans les années 1970. La même année, il dessine « Rancho Bravo » (Audie), un western écrit par Jean-Louis Capron.
En 2000, « Blotch » est publié chez Fluide Glacial (Audie) et reçoit l'Alph-Art Humour du festival d'Angoulême. Blotch sera réédité, dans une version enrichie, chez Dargaud en 2024.
En 2002, Blutch signe « Vitesse moderne » (Dupuis), qui remporte le prix Töpffer international décerné par la ville de Genève. Il publie ensuite des albums très différents, à chaque fois surprenants, comme un épisode de « Donjon Monsters » (Delcourt), la fantasy humoristique de Joann Sfar et Lewis Trondheim, « Total Jazz » (Seuil), « C'était le bonheur » (Futuropolis), « La Volupté » (Futuropolis » et « La Beauté » (Futuropolis). En 2008, dix ans après le tome 1, il écrit la suite du « Petit Christian » (L'Association).
En 2009, il est Grand Prix d'Angoulême. Suit une série, pour le moins hétéroclite, de plusieurs albums ? « Pour en finir avec le cinéma » (Dargaud), « Lune l'envers » (Dargaud), « Vue sur le lac » (Dargaud) ou encore « Variations » (Dargaud).
En 2019, Blutch le Strasbourgeois est triplement mis à l'honneur par sa ville, où son oeuvre a fait l'objet de plusieurs expositions dans les grands musées de la cité rhénane ? musée Tomi Ungerer, musée d'Art moderne et contemporain et Médiathèque centrale. Pour l'événement paraît un beau livre intitulé « Un autre paysage » (Dargaud).
En 2020, Blutch dévoile encore une autre facette de son univers avec « Mais où est Kiki ? » (Dupuis), un album de la série « Tif et Tondu » écrit par son frère Robber. Cet album inattendu emballe critiques comme grand public. La même année, accompagné de Catel et Bastien Vivès, il publie « Pendant ce temps à Fécamp » (Dupuis), une chronique en dessins du confinement commun des trois auteurs dans la ville normande.
En 2023, il régale les amateurs de « l'homme qui tire plus vite que son ombre », avec « Les Indomptés » (Lucky Comics), une aventure subtile et hilarante de la collection « Lucky Luke vu par... ».
En 2022 paraît « La Mer à boire » (2024)
Parallèlement à ses travaux en bande dessinée, Blutch illustre plusieurs ouvrages pour enfants, explorant de nombreuses techniques au service d'univers graphiques très différents, comme les pastels gras des « Contes d'Amérique », d'Henri Gougaud. Il est aussi, à l'occasion, illustrateur pour le cinéma (il a réalisé trois affiches pour Alain Resnais) et la musique (on lui doit les affiches du festival de jazz Banlieues bleues).