Dans la vie, Marcie a un problème : personne ne la remarque. Le jour où elle perd son job, alors que la cinquantaine se profile à grands pas, elle décide de réaliser son rêve et de se reconvertir en détective. Au culot, elle pousse la porte de Dulac, la célèbre agence d’enquêteurs privés. Comme elle l’explique au patron, Bernard, elle possède un atout pour ce métier : son pouvoir d’invisibilité – « c’est le super-pouvoir des femmes de cinquante ans », lui dit-elle.
Marcie tombe à pic. Depuis quelque temps, les vols de chiens se multiplient dans les rues de la capitale. Bernard lui propose de tester son aptitude en enquêtant sur ce fléau. Un soir, Marcie assiste à la chute d’une jeune fille depuis le troisième étage d’un immeuble. De Paris à New York, elle va explorer différentes pistes…
Après Pisse-Mémé, qui mettait en scène quatre copines décidant de changer de vie à l’heure de la quarantaine, Cati Baur prend cette fois pour héroïne une femme qui découvre les tourments de la cinquantaine et les désagréments physiques que cette période entraîne. Et qui profite de ce cap symbolique pour, enfin, renouer avec sa vraie personnalité en commençant par reprendre son premier prénom, Marcie.
Comme dans Pisse-Mémé, Cati Baur s’y entend pour raconter des histoires qui donnent la pêche et remontent le moral, tout en abordant des thèmes « sérieux » comme la reconquête de soi ou la relation entre une mère et sa fille – qui concerne autant les rapports de Marcie avec son ado qu’avec sa propre mère. Le trait plein d’émotion de Cati Baur, ses couleurs pimpantes et ses dialogues naturels visent juste et contribuent pour beaucoup à nous rendre de bonne humeur.
Marcie et sa fille sont aussi sympathiques que l’est Bernard, ce « privé » touchant et bedonnant, et délivrent un message d’espoir : non, la vie ne s’arrête pas à cinquante ans, du moment que l’on décide d’écouter ses désirs…
