Le Passager du Polarlys de Simenon en BD
Le premier « roman dur » de Georges Simenon adapté en BD : un huis clos saisissant à bord d’un cargo en plein cœur des fjords norvégiens !
En 1932, Georges Simenon publie chez Fayard Le Passager du Polarlys. Un « roman dur », selon sa propre expression, qu’il signe de son véritable nom et non d’un pseudonyme, et qui ne met pas en scène son personnage fétiche de Maigret.
Ce texte marque l’entrée de Simenon dans ce qu’il nomme le « roman-tout-court », c’est-à-dire la véritable littérature.
Back to topLe Passager du Polarlys
L’histoire commence à Paris, en 1930. Dans un atelier d’artistes, à Montparnasse, une jeune femme, Marie Baron, est retrouvée morte à la suite d’une surdose de morphine. Le récit se poursuit dans le port de Hambourg sur le Polarlys, un cargo mixte en partance pour la Norvège, chargé d’approvisionner les ports de la côte. Au fur et à mesure du voyage, l’ambiance se fait de plus en plus étrange.
Après la disparition mystérieuse d’un passager, un policier monté à bord sous couvert d’anonymat est assassiné dans sa couchette. A priori, il n’existe aucun rapport avec le décès de la jeune Marie. Pourtant, le capitaine du Polarlys ne peut s’empêcher de tisser un lien entre ces différents événements. D’autant que les coupables potentiels ne manquent pas…
Back to topUne sorte de Mort sur le Nil
Adapté avec justesse et finesse par José-Louis Bocquet, Le Passager du Polarlys est mis en images par Christian Cailleaux avec sensibilité – grand bourlingueur et matelot souvent embarqué, le dessinateur a signé plusieurs bandes dessinées sur le thème de la mer.
Simenon a beaucoup navigué, notamment sur le Polarlys, et il connaissait effectivement les parties du globe qu’on explore dans ce roman. Il y a donc un vocabulaire de mer, une vraie présence du bateau. Pourtant ce n’est pas véritablement un roman de mer… et c’est ce qui me plaît. En réalité, le bateau est plutôt un personnage de l’intrigue. J’essaie de le mettre en scène, comme dans les films de Carné ou de Prévert, avec des cadrages et des éclairages suggestifs.
Christian Cailleaux
Sa maîtrise de la couleur traduit à merveille l’atmosphère de faux-semblants qui imprègne le Polarlys, tandis que son dessin cerne au plus près la psychologie de ses personnages et leur ambiguïté.
Back to topUn huis clos maritime, une sorte de Mort sur le Nil dans les mers glacées de Norvège. Mais à la différence d’Agatha Christie, Simenon ne parsème pas son récit d’indices pour les lecteurs malins. La résolution chez lui est toujours psychologique.
José-Louis Bocquet
Un peu de lecture
Premier « roman dur » de Simenon, écrit en 1930, à la charnière de deux décennies contradictoires – les années folles et les années de crise -, Le Passager du Polarlys marque dans son œuvre le passage de la frivolité du roman populaire à la profondeur de la littérature.
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Bonne lecture !
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