Pour ne pas oublier ce qui se passe "Derrière le rideau"

1937. Yaël a huit ans quand elle surprend, derrière un rideau, son père avec une femme. Elle devine que jamais sa maman ne doit l’apprendre. Elle se tait, et sa mère meurt quelques mois plus tard sans que la fillette ait dévoilé le secret.

Mais plus rien ne sera jamais comme avant ; peu à peu, Yaël grandit et va prendre petit à petit conscience de beaucoup de choses.

Pourquoi, par exemple, ses grands-parents paternels refusent de voir leur fils et leurs petites-filles ? pourquoi, à l’époque, ils se sont fermement opposés au mariage de ses parents ?

Nous sommes à la fin des années 1930, et l’Histoire va se charger d’arracher les derniers lambeaux d’une enfance insouciante et faire de Yaël une fillette juive avant tout...

À la lecture de Derrière le rideau (à conseiller à partir de 10 ans), la gorge se serre et les yeux piquent. Pourtant, le récit est presque doux, un peu nostalgique.

Comme Yaël qui, par la force des événements, perd le goût de l’enfance et de l’innocence, et laisse s’envoler l’insouciance pour accueillir la raison.

Elle prend conscience de qui elle est et de ce que cela implique.

Le personnage est terriblement attachant, plus encore pour les jeunes lecteurs qui, avec elle, découvrent la judéité, l’antisémitisme, les lois de Nuremberg ou de Vichy…

Avec Derrière le rideau, Sara Del Giudice, jeune autrice italienne de seulement 24 ans, signe un roman graphique bouleversant, un album sensible qui, avec une grande maîtrise graphique et narrative, est sa première bande dessinée. Dans notre émission Premières lignes, Sara Del Giudice nous parle de la naissance de son projet :

Derrière le rideau  est un album à mettre entre toutes les mains, parce que nous ne devons jamais oublier !

Retrouvez dès à présent Derrière le rideau en librairie et, pour patienter, nous vous en offrons les premières pages :

Bonne lecture !