La désolation : un western survivaliste

Évariste a quitté la Réunion pour fuir le conformisme de sa vie avec Amandine. Un rêve d’enfance, ce voyage dans les Terres australes et antarctiques françaises, une source d’inspiration pour ce nouveau voyageur en quête d’émotions pures et violentes.

Je ne me souviens pas exactement quand j’ai rencontré les Kerguelen, mais ça devait être à l’adolescence. Peut-être était-ce en parcourant un atlas, peut-être ai-je mis mon doigt sur une tache blanche de la carte au sud de l’océan Indien, et me suis-je dit « Je veux aller là », comme le jeune Marlow dans la nouvelle de Conrad (Au coeur des ténèbres, 1899).

Appollo

Tout a bien commencé mais, peu à peu, c’est dans un véritable cauchemar que s’enfonce Évariste. Blessé et perdu au milieu du paysage glacé de cette île du bout du monde, prisonnier d’une troupe de personnages hagards et brutaux qui l’entraînent dans une marche épuisante de tourbières en étangs gelés, il est assailli de questions existentielles.

Qui sont ces gens ? Pourquoi les scientifiques de Port-aux-Français en ignorent-ils l’existence ? Pourquoi l’ont-ils enlevé, lui ? Et comment peut-il sortir de cette situation insensée ?

Quand la banale rupture amoureuse vire au polar scandinave… Appollo et Gaultier composent un récit à couper le souffle dans un huis clos à ciel ouvert, au coeur des paysages glacés de l’île de la Désolation.

En tout cas, cette île-là, cet archipel du grand Sud a progressivement grandi dans mon imaginaire : ultime ailleurs, dernière terra incognita, dernière frontière du monde connu, je lisais – c’était avant Internet – tout ce que je trouvais dessus, c’est-à-dire pas grand-chose. Mais comme je suis réunionnais, et qu’il y a ce lien ancien avec les terres australes et antarctiques françaises (le plus beau nom de territoire du monde !), petit à petit, par fragments, je me suis constitué ma propre mythologie kerguelenienne…

Appollo

Rendez-vous en librairie pour découvrir La Désolation d'Appollo et Gaultier.

Et pour patienter, nous vous offrons les premières pages :

Bonne lecture !