Disparition de Patrick Jusseaume
C’est avec une immense douleur que nous apprenons la disparition de Patrick Jusseaume
C’est avec une immense douleur que nous apprenons la disparition de Patrick Jusseaume, décédé le 25 octobre des suites d’une longue maladie.
Patrick Jusseaume est né en 1951 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Diplômé de l’école des beaux-arts de Rouen, il rejoint tout d’abord l’Éducation nationale et enseigne le dessin pendant plusieurs années. Après avoir publié quelques planches aux éditions ID Program en 1982, il effectue ses véritables débuts en 1985 dans les pages du magazine Vécu, édité par Glénat.
En collaboration avec le scénariste Daniel Bardet, il signe Chronique de la maison Le Quéant. Cette série historique, qui raconte l’épopée du jeune Baptiste Le Quéant entre la France et l’Afrique au milieu du XIXe siècle, sera publiée en six albums, chez Glénat, à partir de 1986. En 1990, il commence à travailler pour le magazine Je bouquine et illustre des classiques de la littérature, comme Le Portrait de Dorian Gray.
En 1993, il se lance, avec Jean-Charles Kraehn, dans la fameuse saga maritime Tramp publiée chez Dargaud et qui compte aujourd’hui onze volumes. En 1998, il participe, pour les éditions Petit à petit, à un ouvrage collectif consacré à Boris Vian. L’année suivante, ce même éditeur lui consacre une monographie baptisée Tramp, sur le pont avec Jusseaume (texte d’Olivier Cassiau). En 2003, il part au Viêtnam avec Kraehn et le scénariste Serge Le Tendre pour y préparer Mission Viêtnam (Glénat), un carnet de voyage réalisé pour une association humanitaire.
En septembre 2017 paraît le 11e tome des aventures maritimes et exotiques de Yann Calec sous le titre prémonitoire Avis de tempête. Diminué par la maladie, Patrick avait réalisé le dessin et les couleurs des trente premières pages avant de proposer à son ami Jean-Charles Kraehn de dessiner la seconde partie.
La série Tramp, dont il a assumé le dessin pendant 24 ans, a permis à Patrick Jusseaume de connaître un véritable succès et de s’imposer comme un grand dessinateur adepte d’une ligne claire réaliste élégante, maîtrisant parfaitement le découpage et la mise en couleur.
Toute l’équipe de Dargaud salue la mémoire d’un artiste mais surtout d’un homme profondément bienveillant, cultivé, attachant, fidèle et ouvert aux autres.
Nous pensons à sa femme Evelyne et sa fille Audrey à qui nous adressons toutes nos condoléances.