Compulsion, nouvelle illustrée par François Schuiten
Une nouvelle futuriste implacable, née de la rencontre entre l’écrivain anglais Adam Roberts et l’artiste François Schuiten !
Table des matières
Des États-Unis à la France, en passant par les profondeurs de la Manche, Compulsion est une aventure, un mystère, une extraordinaire œuvre d'art.
Back to topLa Compulsion : nouvelle futuriste
Un jour est arrivée la Compulsion.
Des hommes et des femmes se sont mis en marche, abandonnant les leurs, mus par le besoin d’apporter tel ou tel objet à un endroit précis. Ces personnes, on les appelle les obligés.
Du jour au lendemain, elles se sont senties obligées de déplacer ces objets et, une fois ceux-ci arrivés à destination, les obligés ont entrepris de les connecter entre eux pour en faire d’improbables machines géantes. Ce monde abandonné à la Compulsion, c’est notre monde de demain. On y cherche du sens.
Back to topFrançois Schuiten et Adam Roberts
Compulsion est une expérience neuve dans le parcours de François Schuiten, bien loin des célèbres Cités obscures qu’il anime depuis plus de quarante ans avec Benoît Peeters.
Sur la base d’une idée soumise par un producteur de cinéma américain, un auteur anglais, Adam Roberts, a développé une histoire de science-fiction que François Schuiten a contribué à façonner par son approche graphique. En cela, pour le dessinateur, Compulsion n’est pas un simple travail d’illustration. Il s’agit de deux visions de la même histoire, chacune complétant celle de l’autre dans un savant jeu de ping-pong.
Entre anticipation, science-fiction et réflexion sur les pandémies, Compulsion est un livre qui vous happe, tant par le climat étrange de son histoire que par les images d’un François Schuiten au sommet de son art.
Back to topTrois questions à Adam Roberts
Comment est né Compulsion ?
Adam Roberts : L’idée originale est venue d’un producteur américain, John Schoenfelder. Il m’a contacté pour écrire un court roman basé sur le point de départ de ce monde régi par la Compulsion, puis il a contacté François.
Son idée était d’utiliser notre travail pour essayer d’intéresser un studio de cinéma. Lorsque Dan O’Bannon a écrit le scénario du film Alien, il n’a pas réussi à susciter l’intérêt des studios. Mais quand il a demandé à H. R. Giger de créer visuellement la créature extraterrestre, les studios ont vu à quoi ressemblerait le film et ils se sont précipités pour le réaliser. John pense que le magnifique art de François aura un effet similaire.
Quelle place le dessin de François Schuiten a-t-il prise dans le processus de création ? Vous a-t-il inspiré des parties de l’histoire ?
Adam Roberts : Avant d’écrire le roman, je suis allé voir François chez lui, à Paris. Je lui parlais des idées de personnages et des possibles développements de l’histoire. lui, il dessinait des structures et des illustrations potentielles. Il a une imagination visuelle extraordinaire ! C’était très excitant de le voir mettre en place toutes ces idées.
Revenu en Angleterre, j’ai écrit le roman en me basant en partie sur ses images et ses croquis, puis je l’ai retravaillé à mesure qu’il me faisait parvenir de nouvelles visions.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Adam Roberts : Travailler avec François a été une joie. Il n’est pas seulement l’un des plus grands illustrateurs vivants de livres graphiques, c’est aussi un homme charmant. Je suis ravi de le connaître. et son merveilleux chien aussi !
Back to topTrois questions à François Schuiten
En quoi ce livre est-il différent de ceux qui l’ont précédé ?
François Schuiten : Je l’ai voulu radical, alternant de grandes pages en couleur sans trait et des illustrations en noir et blanc très prosaïques où les hachures sont prépondérantes. Cela a nécessité beaucoup d’ajustements.
Philippe Ghielmetti m’y a aidé, ainsi que mon éditrice, Ryun Reuchamps. Nous avons passé plusieurs années sur ce projet, Adam et moi.
Pour la petite histoire, il a commencé avant la pandémie du Covid-19, qui est venue éclairer cette maladie, la Compulsion, d’un jour nouveau.
Qu’est-ce qui vous a particulièrement intéressé dans cette aventure ?
François Schuiten : La possibilité de me renouveler, d’abord. L’idée de départ m’a tout de suite plu, aussi. Ce titre, Compulsion, je l’ai vu comme un appel. Je suis moi-même un dessinateur compulsif : il était évident que j’avais quelque chose à faire dans cette histoire.
On n’avait pas l’habitude de vous voir dessiner des armes, des hélicoptères ou des voitures qui existent vraiment !
François Schuiten : J’ai même dessiné des choses aussi banales que des tasses de café ou une barrière de péage autoroutier ! Ça n’a pas toujours été une partie de plaisir. Mais cela m’a sorti de ma zone de confort.
Dans les grandes pages couleur, il fallait surprendre, jouer avec les échelles de grandeur pour qu’on comprenne la folie du projet : ces humains minuscules au côté des monstres qu’ils ont ré-assemblés. Mais pour les illustrations en noir et blanc, je devais au contraire me coller au quotidien dans toute sa banalité. C’est important, ces deux systèmes qui cohabitent dans le même livre : ils participent à la bonne lecture de Compulsion.
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En librairie
Un récit illustré singulier proposé par Adam Roberts, écrivain de SF et Fantasy connu aussi sous la plume de A.R.R.R. Roberts, nominé 3 fois pour le prestigieux prix Arthur C. Clarke (La Chose en soi, La Der des étoiles, Gradisil…) et François Schuiten artiste et auteur incontournable du 9ème art (Les Cités obscures, Le dernier Pharaon…)
Bonne lecture
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