Michel Blanc-Dumont
Dessin
Michel Blanc-Dumont naît le 7 mars 1948 à Saint-Amand-Montrond (Cher), où son père est sculpteur-céramiste. La famille s'installe rapidement à Courbevoie. Sa passion pour le dessin se révèle alors qu'il est encore très jeune ; il la développe par une lecture assidue de revues de bande dessinée, comme ‘Fripounet', ‘Tintin', ‘Spirou' ou ‘Pilote'. Après des études générales, encouragé par son père, il entre rapidement à l'école Olivier-de-Serre, où il devient l'un des meilleurs élèves. Il y reçoit une culture artistique et une formation graphique très complètes qui l'entraîneront vers l'illustration, puis la bande dessinée.
À la fin de ses études, il travaille pendant trois ans avec son père qui est alors le meilleur restaurateur d'objets d'art et de tableaux de Paris. Pendant cette période, il réalise ses premières BD ainsi que des dessins humoristiques, et il développe un intérêt, qui ne se démentira pas, pour l'histoire de l'Ouest américain et la civilisation des Indiens des Plaines. Cela l'amène vers les chevaux, l'équitation et le dressage qui deviendront une autre de ses passions.
Ses premières BD paraissent dans ‘Phenix' en 1973, puis dans ‘Jeunes Années', où il dessine plusieurs légendes indiennes ainsi que des posters.
En 1974, grâce à son frère, il rencontre la scénariste Laurence Harlé, passionnée comme lui par l'univers du western. Ensemble, ils imaginent « Jonathan Cartland » (Dargaud). La série est prépubliée d'abord dans ‘Lucky Luke Magazine', puis dans ‘Pilote' à partir de 1977. Le premier album paraît en 1975.
Michel Blanc-Dumont et sa scénariste brisent les codes classiques du western et, en privilégiant l'authenticité, l'émotion et le lyrisme, ils font de « Jonathan Cartland » une série incontournable de la bande dessinée. Le dessin puissant et perfectionniste de Blanc-Dumont, et l'écriture intense d'Harlé mettent particulièrement en valeur leur goût pour les décors grandioses, les personnages hors du commun et un certain penchant pour le fantastique. En 1988, ils reçoivent, lors du 15e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, l'Alfred du meilleur album de l'année pour « Les Survivants de l'ombre » (Dargaud), le huitième tome de la série.
En 2021 puis en 2022, Michel Blanc Dumont participe à deux albums collectifs, « Go West Young Man » (Bamboo) et « Indians ! » (Bamboo).