Les Yeux Perdus : délicieusement sinistre !
Petit conseil, ami lecteur, si vous souffrez d’ommetaphobie, voire de pédiophobie, ou si Hannibal Lecter vous terrorise… prenez une très, très grande inspiration avant d’ouvrir cet album !
Pendant la Première Guerre mondiale, quelque part en Europe... Dans une ville en ruine, alors que tout autour les combats font rage, trois enfants vivent seuls dans un orphelinat.
Pour survivre, ils attirent les soldats blessés vers leur demeure, leur proposant un peu de répit et de nourriture, puis ils les tuent et… les mangent.
Il s’agit de rester en vie, certes, mais Maurice, le fils des directeurs de l’établissement, semble y trouver un certain plaisir...
Il organise chaque repas comme un banquet, traitant Ofelia et Otto comme ses sous-fifres. Ofelia, au bord du désespoir, est résignée, tandis qu’Otto, son petit frère, s’insurge.
Dans l’une des pièces s’entassent de nombreuses poupées qui présentent d’étranges blessures et, surtout, qui n’ont pas d’yeux. Otto, terrorisé, semble communiquer avec elles. Il accepte de les réparer : il emprunte quelques exemplaires de la "collection" de Maurice et remplit les orbites vides. Alors, les poupées prennent vie et passent à l’action ! Mais s’agit-il vraiment de poupées, et qui est donc le mystérieux Momo ?
Diego Agrimbau signe un pur conte horrifique, maîtrisant à la perfection les codes du genre, et la mise en images de Juan Manuel Tumburus est à l’unisson : fascinante et lugubre !
Un univers délicieusement « creepy », entre Tim Burton et Guillermo Del Toro !
Découvrez les premières pages de ce récit gore entre les murs d’un orphelinat, dans les plus purs codes du genre !
Bonne lecture !
