La Mer verticale : une belle histoire de résilience
Le récit sensible et intime du quotidien d’une jeune femme victime de crises de panique.
« Une obscurité écrasante et si peu d’air… Cet air que je tenais pour acquis. Je n’aurais jamais cru qu’il pourrait me faire autant défaut. » C’est avec ces mots qu’India, 29 ans, décrit les crises de panique qui la terrassent.
La jeune femme mène une existence qui semble normale : elle vit avec son fiancé et exerce avec passion un métier qu’elle adore, institutrice.
Amoureuse des mots, elle invente des histoires de monstres et de démons, paraboles dans lesquelles elle combat à sa façon sa « maladie ».
Mais India doit aussi affronter la réalité : celle de la différence. Son compagnon, ses parents, les parents d’élèves, ses collègues : personne ne comprend ce qu’elle vit…
Le scénariste Brian Freschi signe une histoire délicate par le sujet qu’il aborde, mais aussi par la manière dont il le fait.
Son récit est simple, mais juste : il décrit parfaitement « la vie normale » brusquement interrompue par les crises de panique. La juxtaposition des deux moments dans un quotidien à la fois banal et violemment tourmenté.
Au-delà de ces « attaques », il parle aussi de la différence, de l’incompréhension qu’elle suscite, et cela même au sein d’un entourage aimant.
Le trait de la dessinatrice, Ilaria Urbinati, est léger, presque aérien et sans fioritures pour raconter « la vie normale », puis la dessinatrice modifie la composition des cases et joue avec les couleurs sombres pour marquer la détresse d’India lorsque survient une crise.
Une belle histoire de résilience intime, délicatement mise en scène par un dessin sensible
et une palette de couleurs tout en nuances et en fragilité. Le noir, magnifique et inquiétant, illustre parfaitement les émotions de l’héroïne.
Retrouvez La Mer Verticale en librairie, et pour patienter, voici les premières planches :
Bonne lecture !