Interview : Guillaume Meurice, sa révolte sans précédent 

Une chronique acide et drôle de notre société cruelle envers les animaux, par l’humoriste Guillaume Meurice et l’autrice Sandrine Deloffre.

Par l'équipe Dargaud

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Table des matières

Porté par un duo de choc engagé, Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre, La Révolte sans précédent est la bande dessinée qui aborde avec humour et sérieux un sujet au cœur de l’actualité : la maltraitance animale.

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La MEUTE

Une galerie de personnages animaliers drôles et décalés, permettant d’évoquer tous les aspects de la maltraitance animale : les abandons des animaux de compagnie, les expériences scientifiques, la chasse… 

Les animaux n’en peuvent plus. Ils en ont marre de se faire massacrer,  exploiter, humilier (liste non exhaustive) par les humains. Ils ont donc décidé de créer le Comité d’action radicale pour la libération animale. 

Extrait de La Révolte sans précédent de Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre

Dans la M.E.U.T.E., il y a Didier, le chef, un raton laveur ; Jean-Louis, le renard futé (en fait, pas tant que ça) ; Michel, le bonobo (un peu monomaniaque, mais sympa quand même) ;  Catherine, la licorne (une vraie licorne, mais oui) et tous les autres.  

Ils ont décidé de lancer une révolte comme il n’y en a jamais eu, d’où le titre de l’album. Ils ne sont pas super bien organisés mais très motivés, c’est déjà ça. Ils recrutent plein d’autres animaux  pour leur cause. Vont-ils gagner leur combat ? Le suspense est insoutenable !

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La maltraitance animale

Il était temps que nos ami(e)s les bêtes se décident à mettre fin à la domination scandaleuse des humains. Avec Sandrine Deloffre et Guillaume Meurice, elles ne pouvaient rêver de meilleurs défenseurs de leur juste cause. 

La première est l’autrice de Sandrine & Flibuste contre la maltraitance animale. Le second, bien connu pour son mauvais esprit salutaire, adore les orques (et est aussi l'auteur de Peut-on aimer les animaux et les manger ? aux éditions de La Martinière). 
La Révolte sans précédent est drôle, jubilatoire,  cinglant (demandez à Pascal P., à Cyril H. et à Gérald D. ce qu’ils en pensent) et vivifiant, mais pas seulement. Au-delà des mots d’esprit, des vannes en rafale et des dialogues brillants, l’album aborde des sujets sérieux et dresse la liste (trop longue, hélas) des méfaits des humains à l’encontre des animaux, de l’abandon sur l’autoroute au moment des départs en vacances à la chasse, en passant par leur exploitation industrielle ou à des fins scientifiques. 

Une dernière précision : aucun homme politique ou animateur de télévision n’a été maltraité pour la réalisation de cet album (enfin, presque).

Guillaume Meurice prend le temps d'expliquer son projet et son travail avec Sandrine Deloffre dans cette interview.

Auteur de bande dessinée, voilà une ligne qui manquait à votre CV… Vous en rêviez depuis longtemps ?

Logo Mâtin ! Quel Journal

Guillaume Meurice : C’est Clotilde Palluat, l’éditrice de la collection Mâtin !, qui nous a réunis, Sandrine et moi. Au départ, il s’agissait simplement de dessiner des strips pour Instagram. Mais nous avons proposé tellement d’idées que nous avons vite eu assez de matière pour faire une histoire entière avec un début, un milieu et une fin !

Vous vous connaissiez avant de vous lancer dans cette collaboration ?

G. M. : On se suivait sur les réseaux sociaux et chacun appréciait le travail de l’autre, mais nous ne nous étions jamais rencontrés. La complicité a été immédiate. C’est une des personnes les plus drôles que je connaisse (et j’en connais quand même pas mal).

Extrait de La Révolte sans précédent de Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre

Comment avez-vous travaillé ?

G. M. : J’écrivais la trame de chaque épisode, puis on se parlait en visio pour procéder au découpage, car l’aspect visuel et graphique de cette collaboration était une nouveauté pour moi. Chaque conversation donnait lieu à d’autres gags et à d’autres idées, c’était une sorte de joyeux ping-pong.

Vous êtes partis d’un scénario ?

G. M. : Après avoir eu l’idée du thème, nous avons imaginé les personnages, puis nous les avons mis en situation. C’est une manière de travailler très ludique, comme des enfants qui jouent. C’est même scandaleux d’être payés pour cet album !

Qu’est-ce qui vous séduit chez Sandrine ?

G. M. : Sa créativité et sa malice. Au-delà de son dessin, j’aime beaucoup sa manière d’enrichir le texte, d’ajouter des commentaires au dialogue que je lui  soumettais, puis un commentaire du commentaire. Même en bossant avec elle sur ce projet pendant des heures, elle arrivait toujours à me surprendre.

Le récit est très « parlé », c’est grâce à votre expérience de la radio ?

Extrait de La Révolte sans précédent de Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre

G. M. : C’est que je suis assez bavard dans la vie ! Mais le texte ne suffit pas,  ni même les dessins. La comédie nécessite de trouver le bon tempo.  On peut inventer les meilleures blagues du monde, si la narration n’est pas correctement rythmée, elles tombent à l’eau.

On reconnaît vos cibles favorites…

G. M. : En effet, je trouvais marrant de voir les animaux se mettre à parler de Gérald Darmanin ou de Pascal Praud. C’est aussi pour ancrer le récit dans le réel. Et, accessoirement, pour rappeler les dégâts que ce genre de personne produit dans la société.

Au fait, quel est votre animal préféré ?

G. M. : L’orque ! Je pourrais en parler pendant des heures… C’est un animal social qui se rapproche de l’humain. Il vit en communauté, il communique beaucoup, développe différentes cultures selon les régions du monde. Mais on a l’impression qu’il s’entend mieux avec ses congénères que les humains entre eux. Par exemple, on n’a jamais vu une orque attaquer une autre orque.

Vous avez une orque chez vous ?

Extrait de La Révolte sans précédent de Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre

G. M. : J’en ai en photo dans mon salon et en sticker sur mon ordinateur. Je suis un vrai geek des orques ! Je viens même de terminer un roman dans lequel une fille tente de les sauver… Et j’ai participé à un documentaire en caméra cachée au Marineland d’Antibes pour montrer à quel point elles sont maltraitées en captivité.

À votre avis, est-ce que les humains finiront un jour par être moins bêtes ?

Déjà, il faudrait s’interroger sur le mot « bête » pour désigner la stupidité. Et puis, il va bien falloir qu’on évolue. Nous n’avons pas le choix, sinon nous finirons par disparaître. Cela dit, ce serait sûrement un soulagement pour les autres espèces de cette planète…

Il y aura une suite à cet album ?

G. M. : Je vous donne un scoop : j’ai déjà écrit le tome 2 ! 

Une dernière question : pourquoi Didier, le raton laveur, refuse d’enlever son masque ?

G. M. : Il prétend que ce n’est pas un masque, mais à mon avis, c’est faux.

Extrait de La Révolte sans précédent de Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre

Merci à Guillaume Meurice d'avoir répondu à nos questions.

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En librairie

Découvrez dès à présent le travail de Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre en librairie : 

 

Bonne lutte !

Lire également : "La Collection Mâtin !"

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