Duchazeau au pays inca
Après des débuts dans le journal de Spirou, Frantz Duchazeau illustre une série humoristique (Igor et les monstres) en compagnie de Pierre Veys et dont le deuxième volume sort en octobre. Ce dessinateur au style très personnel et séduisant sort également, en septembre, dans la collection “Poisson Pilote “, le premier titre d’un diptyque envoûtant intitulé la Nuit de l’Inca sur un scénario de Fabien Vehlmann.
Frantz Duchazeau, avant de faire de la bande dessinée, que faisiez-vous ?
Je rêvais d’en faire. Alors je faisais plein de petits boulots dans le dessin, le temps d’apprendre le métier et de gagner sa vie, le chemin est long…
Quel est l’élément qui vous a le plus convaincu dans le fait de dessiner La Nuit de l’Inca ?
Au départ, c’est moi qui ai proposé à Fabien l’idée de l’Inca. J’étais convaincu depuis longtemps, j’avais déjà fait un projet qui se passait en Amérique du Sud, mais il n’avait pas abouti. Quand Fabien a vu le projet, il a eu envie que l’on fasse quelque chose ensemble, alors, on est repartis sur le même thème, mais dans des temps plus anciens.
Vous connaissez bien cette région d’Amérique du Sud ?
Bien, non. Mais j’y suis allé quelques fois, d’ailleurs, j’y retourne bientôt. Je connais les Andes mieux à travers les livres, l’histoire de cette région me touche particulièrement. Plus tard, je ferais un autre album sur le même thème, probablement différent. Peut-être adapterai-je un mythe. Voilà…
Comment avez-vous rencontré Fabien Vehlmann ?
Fabien, je l’ai rencontré par l’intermédiaire de Gwen*, mon ami. C’est un peu grâce à lui si le projet a pu se faire, il sentait qu’on avait des choses à faire ensemble.
< size=1>* dessinateur de Samedi & Dimanche
Vous n’étiez pas effrayé à l’idée de dessiner un récit qui se passe presque exclusivement la nuit ?
Non, il faut juste être au service de l’histoire. En plus, j’avais en tête de travailler avec le coloriste Walter dont j’admire le travail. Je savais qu’il ferait du bon boulot.
Votre style est très personnel, avec une finesse toute particulière. On ne sent par exemple pas d’influences dans votre travail…
Il y en a pleins. Toute la “nouvelle école”, Sfar, Blain, Blutch, David B, mais aussi certains Américains. Et un peu de moi aussi ! Mais surtout les influences peuvent venir de choses très différentes, en particulier pour un travail comme celui-là, l’art précolombien, statues, textiles, etc… Le tout, c’est de se retrouver soi, c’est son travail le plus personnel.
Eric Gauvain