Angoulême 2009 - Jour 3
Interview de Manu Larcenet, Lindingre Prix Schlingo !
Table des matières
Joyeux anniversaire Boule et Bill !!!
Back to topLa tablette graphique, le retour...
Mais cette fois, ce sont deux grands habitués de l'objet qui vous offrent une dédicace :
Yishan Li (la dessinatrice de Cutie B) :
Paolo Cossi, auteur de Medz Yeghern, qui, rapidement après sa séance de dédicaces, a croqué un troll (rien à voir avec son humeur du jour !!!)
Manu Larcenet et Yan Lindingre !!!
Le prix Schlingo est décerné pour la première fois au Festival d'Angoulême en hommage à Charlie Schlingo dont la vie a été superbement narrée par Florence Cestac et Jean Teulé dans l'album Je voudrais me suicider mais j'ai pas le temps !
Back to topInterview de Manu Larcenet
Pouvez-vous nous parler un peu de Blast, le projet sur lequel vous travaillez en ce moment ?
J'ai voulu changer, ne pas continuer sur la lancée du Combat Ordinaire, faire un récit plus lent avec beaucoup de pages, de silences, de blancs. J'en ai eu envie en lisant des mangas, comme Taniguchi, qui fait des pages entières avec des gros plans de "silences". Il y a une ambiance très particulière. J'ai eu envie de ce côté zen, prendre le temps de faire ses plans... Il y aura très peu de texte.
Vous pouvez nous résumer un peu l'histoire de Blast ?
Le concept (parce que j'aime bien parler de concept, ça fait marketing...) c'est un type qui passe deux jours au poste de police et qui raconte sa vie. Donc en 48h, le type qui est là pour agression, parle de lui, de son histoire... Ca parlera de la différence. Comment fait-on quand on se sent mal dans notre société ? Quelle est notre alternative ?........ (silence) En fait, je ne sais pas. En tout cas, le livre suivra mes préoccupations du moment au travers de ce récit en 3 ou 5 tomes. On verra le personnage sous de multiples facettes, vu qu'il revient sur 6 années de sa vie. On le voit changer. Je n'aime pas les personnages dans les albums qui ne changent jamais...
Est-ce que c'est un album difficile à faire ?
Horriblement dur ! 200 pages... Je n'avais pas prévu ça, si j'avais su j'aurais loué un studio comme les Japonais. Je passe beaucoup de temps sur les dessins, le lavis (le passé dans l'album sera en noir et blanc, le présent en couleurs - la mise en couleurs sera faite par Jeff Pourquié - ). Ce sera un album entre le manga et un travail un peu contemplatif...
Quand j'ai fait Le Combat, j'ai suivi le perso mais sans son côté noir, là je ne suis que son côté noir... pour bien faire, tu dois toi-même te plonger dans des trucs pas faciles... J'espère que ça donnera quelque chose d'intéressant !
L'auteur italienne de Aida et de Sophia prépare en ce moment le tome 1 du diptyque à paraître en août 2009 Chats noirs, chiens blancs, elle nous en dévoile un peu plus...
Pouvez-vous nous parler de ce nouvel album ?
Il s'agit de l'histoire d'une jeune fille de 20 ans qui débarque un jour à Paris à la recherche de son identité. Elle a beaucoup de doutes sur sa vie et porte en elle une douleur... Elle va rencontrer deux types de personnes dans la capitale française : des hommes et des femmes âgés de 60 ans (et qui avait 20 ans, comme elle, en mai 1968) qui vont lui apporter des éléments dans sa quête et... 3 fantômes de femmes étrangères, qui avaient vécu des expériences tragiques à leur arrivée à Paris et qui errent depuis en quête d'elles-mêmes... C'est un peu compliqué !
Pourquoi ce titre ?
Le premier contact de cette jeune fille avec le monde des fantômes se passe justement avec un chat noir et un chien blanc...
Comment s'est passé votre séjour à Angoulême ? Connaissiez-vous le festival ?
C'est la première fois que je viens en tant qu'auteur pour dédicacer mais je viens tous les ans depuis 2005. Je suis très timide et la foule m'effraie un peu. Je ne parle pas français et un peu anglais, alors lors de la dédicace c'est surtout un échange de regards, des sourires, un contact humain ! Pendant les soirées organisées par Dargaud, je ne discute pas vraiment avec les autres auteurs... En plus j'ai vu Fred et j'étais pétrifiée. Je suis extrêmement admirative de son travail, c'est un maître pour moi comme Brétécher. J'aime aussi beaucoup le travail de Sara Varon qui est aussi à Angoulême mais on est deux grandes timides alors ça n'est pas facile !
Voici un dessin réalisé lors du Festival d'Angoulême en janvier 2009 et envoyé par téléphone portable en bluetooth pour une dédicace aux internautes du site Dargaud... Vive la technologie !
Back to topLes photos enfin !!!!
A la demande générale de petitpas ! après ma note de ce midi, voici les photos que j'ai réussi à faire cet après-midi (à grand peine en raison de la foule, de l'effervescence autour du stand, etc !!!)
Voici une superbe dédicace d'Alexandre Clérisse, l'auteur de Jazz Club, qu'il vient de réaliser à la tablette graphique... En avant-première, vous allez découvrir le personnage de son prochain album intitulé Trompe-la-mort à paraître au 1er semestre 2009.
Pouvez-vous nous parler de l'histoire du one-shot Trompe-la-mort ?
C'est une histoire vraie. Mon grand-père me racontait quand j'étais petit sa vie pendant la guerre. Il était clairon dans l'armée et durant les combats, ses chefs lui ont demandé d'enterrer son clairon de peur d'être repérer, le clairon en cuivre brillait trop au soleil... Peu de temps après, ils ont été fait prisonniers... J'ai imaginé que l'instrument était toujours enfoui là-bas et qu'un grand-père comme le mien revenait longtemps après le chercher. C'est un prétexte qui permet au personnage de retrouver ses souvenirs. Il y a deux niveaux de lecture : le présent, avec le grand-père et sa petite-fille qui l'aide dans sa recherche du clairon et le passé, où l'on découvre les circonstances et les raisons de la cachette du clairon.
Est-ce que le succès rencontré avec Jazz Club, votre 1er album publié, a changé quelque chose dans votre manière de travailler ?
Après la sortie de l'album, j'ai rencontré des lecteurs, j'ai découvert leur avis sur Jazz Club, ce qu'ils avaient aimé et pourquoi. J'ai vu vers quoi je pouvais tendre en fonction de mes envies et des retours des gens. Pour Trompe-la-mort, je suis vraiment content car mon grand-père sera ravi de voir son histoire en images.