Christophe Blain
Auteur - Scénario - Dessin - Couleurs
Christophe Blain le 10 août 1970 à Argenteuil (Val-d'Oise). Il dessine depuis toujours, semble-t-il, mais, à l'époque, il n'envisage pas d'en faire son métier, imaginant à peine que cela pouvait en être un. Bref, sans plan précis, il hésite ? trois semaines en fac de droit, deux années en école de graphisme et une courte immersion dans l'art contemporain aux beaux-arts de Cherbourg... sans conviction. Heureusement, le dessin est toujours là.
Ce sera le début des carnets de voyage. Ainsi, pendant ses études, il part deux semaines au Bangladesh avec le journaliste Daniel Druesne pour observer la reconstruction du pays après le passage du cyclone Gorky en avril 1991. Leur travail est édité en 1992 sous le titre « Cyclones à Chittagong » (Albin Michel Jeunesse). De son service national effectué dans la marine, il ramène « Carnet d'un matelot » (Albin Michel Jeunesse), publié en 1994. Ce dernier le prix jeunesse Gabier, lord du Salon du livre maritime de Concarneau.
Le magazine ‘Grands reportages' et l'Institut français des pôles, lui proposent de séjourner dans la base scientifique Dumont-d'Urville, à l'autre bout du monde, en terre Adélie. Il en rapporte des images, des histoires et des rencontres qui donnent naissance, en 2005, à « Carnet polaire » (Casterman).
En 2005 également, « Carnet de Lettonie » (Casterman) rassemble les impressions de l'auteur sur ce pays qu'il visite dans le cadre d'un festival franco-letton.
Entre-temps, la fréquentation de l'atelier des Vosges, où il côtoie la nouvelle génération d'auteurs des années 1990 – Joann Sfar, Émile Bravo, Lewis Trondheim, David B... – le décide enfin à se consacrer au neuvième art. Il y fait une entrée remarquée en 1997 avec « Hiram Lowatt et Placido » (Dargaud), un diptyque écrit par David B.
En 1999, il se lance seul dans un roman graphique ? « Le Réducteur de vitesse » (Dupuis). La même année commence l'hilarant « Donjon Potron-Minet » (Delcourt), une série scénarisée par Joann Sfar et Lewis Trondheim, dont il dessinera les quatre premiers tomes.
En 2001, il imagine « Isaac le Pirate » (Dargaud) qui lance sa carrière. Il reçoit pour ce tome 1 le prix du meilleur album lors du festival d'Angoulême. L'année suivante, il retrouve Joann Sfar qui lui écrit « Socrate le demi-chien » (Dargaud).
En 2007, il commence « Gus » (Dargaud), un western humoristique décalé qui comptera quatre tomes.
Une autre aventure se profile bientôt... Thomas Dutronc le contacte en 2008 pour participer à l'édition spéciale de son album « Comme un manouche sans guitare ». Il s'agit d'illustrer, avec d'autres dessinateurs, le livret qui présente les textes des chansons. Le musicien lui demande également de réaliser le clip du single éponyme de l'album. En 2011, il illustre la pochette et le livret de l'album « Je suis au paradis ».
Pour le cinéma, il réalise l'affiche du film « Tournée » (2010), de Mathieu Amalric. La même année sort le premier volet du diptyque « Quai d'Orsay, chroniques diplomatiques » (Dargaud), qu'il coécrit avec Abel Lanzac. Totalement inattendu, l'album devient un best-seller. Le tome 2 paraît en 2012 et, fait exceptionnel, Christophe Blain reçoit, pour la deuxième fois, le prix du meilleur album à Angoulême. L'histoire est adaptée au cinéma par Bertrand Tavernier.
En 2011, il publie « En cuisine avec Alain Passard » (Gallimard), un portrait passionnant du chef qu'il a suivi pendant plus de deux ans, plus de deux ans, du piano de ses cuisines à ses jardins potagers.
Il est alors contacté par la chanteuse Barbara Carlotti qui cherche un dessinateur pour réaliser une affiche. De leur rencontre naît « La Fille », un livre disque dont la bande-son est conçue comme une musique de film.
En 2019, il signe, avec Joann Sfar, le remarquable « Amertume apache » (Dargaud), premier volet d'une aventure du lieutenant Blueberry.
Dans un tout autre genre, Christophe Blain propose à Jean-Marc Jancovici, spécialiste incontournable en matière d'énergie et de climat, un ouvrage de vulgarisation. « Le Monde sans fin » (Dargaud), qui paraît en 2021, aborde avec intelligence, humour et brio les questions fondamentales liées aux enjeux énergétiques et climatiques de demain. L'ouvrage connaît un immense succès.